Quand on parle de patrimoine, s’il est une liste de sites bien connue c’est la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Chaque année, les pays membres présentent des sites candidats pour cette reconnaissance internationale considérée comme la plus prestigieuse pour le patrimoine culturel et naturel. Lors de votre voyage, vous passerez très probablement par l’un des 3 sites naturels inscrits par le Costa Rica sur la Liste. Mais saviez-vous qu’il y a un site culturel dans le pays ?
Parmi les sites naturels remarquables, le Costa Rica a inscrit au patrimoine mondial le grand parc et les réserves de Talamanca-La Amistad (dont le Cerro de la Muerte et le parc de Tapanti près de Cartago), la zone de conservation de Guanacaste (dont fait partie le volcan Rincon de la Vieja) et la Isla del Coco. Cependant, ce n’est pas réellement surprenant étant donné la richesse des écosystèmes du pays. Mais il existe aussi un site culturel archéologique dans le sud du pays. Il se nomme le site des « Établissements de chefferies précolombiennes avec des sphères mégalithiques du Diquís ».
Une « côte » plus riche qu’il n’y paraît !
Le Costa Rica, la « côte riche » a semblé pendant bien longtemps porter assez mal son nom. Le pays souffrait de la comparaison avec des régions où les peuples précolombiens possédaient de grandes villes et où les colons espagnols récupéraient tout l’or qu’ils pouvaient. En fait, ce n’est que le développement agraire de la fin du 19e siècle qui donna au pays une certaine richesse. Le « grano de oro » (le grain d’or), le café a eu un grand rôle. Mais cette perception d’un pays sans grand passé précolombien a perduré durant très longtemps. Encore aujourd’hui, nombreux sont ceux qui ignorent l’intérêt archéologique et historique du pays.
Cependant, il est un élément que tous considèrent comme l’un des symboles des cultures précolombiennes du Costa Rica : la sphère mégalithique. En effet, de nombreux sites ont permis la découverte de sphères en pierre. Elles sont taillées presque parfaitement, de toutes les tailles. On en retrouve dans de nombreux endroits, qu’elles soient authentiques ou reproduites en béton. Ces sphères sont principalement originaires de la région du delta de Diquís, sur la côte pacifique sud du pays. Elles sont les témoins des sociétés qui y vécurent entre 500 et 1500 apr. J.-C.
4 sites archéologiques
Depuis 2014, il n’est plus possible de dire que le pays ne possède pas de patrimoine culturel. En effet, l’inscription par l’UNESCO constitue une reconnaissance de la « Valeur Universelle Exceptionnelle » du site. En fait, il s’agit d’un ensemble de 4 sites. Chacun représe des fonctions différentes des établissements retrouvés : protocolaire, résidentiel, spirituel, etc.
Bien que les 4 ne soient pas tous accessibles au public, le site principal de « finca 6 » est ouvert. Situé sur la route entre Palmar et Sierpe, l’endroit propose aux curieux un musée. Ce dernier vient d’ailleurs de connaître une mise à jour de ses expositions et un agrandissement. C’est ainsi mieux aménagé pour recevoir les visiteurs dans de bonnes conditions. Vous pourrez aussi parcourir le site de cette ancienne plantation de bananes (dont les alentours sont toujours exploités). Vous y découvrirez comment et pourquoi ces sphères ont été conservées. La visite constitue un arrêt idéal sur le chemin entre les parcs de Manuel Antonio et Marino Ballenas au nord, et la région de Corcovado au sud.
Des cultures autochtones vivantes
Cependant, les traces archéologiques ne sont pas tout ce qu’il reste des peuples autochtones. En effet, les descendants de ces populations vivent encore dans la région. On trouve notamment le peuple Boruca qui produit des artisanats particulièrement des masques. Vous ne manquerez pas de les retrouver dans presque toutes les boutiques de souvenirs du pays. Ces masques étaient initialement utilisés durant les célébrations de El Juego de los Diablitos. Cet évènement avait lieu chaque année, du 30 décembre au 2 janvier. Cette pratique rappelle la conquête espagnole et la résistance des populations indigènes. Elle a été inscrite au patrimoine culturel immatériel du Costa Rica en 2017. Ajourd’hui, c’est devenue une attraction importante pour les visiteurs du Costa Rica.
Il est possible de visiter toute l’année le petit musée communautaire du village de Boruca, avec sa boutique d’artisanat. Les prix y sont beaucoup plus abordable qu’à l’aéroport ! Par ailleurs, certains ateliers se trouvent sinon à Boruca et Rey Curré, les 2 villages de cette communauté. Tout proche vit aussi la population autochtone Terraba. Cette dernière partage aujourd’hui certains projets de développement local avec leurs voisins.
Ouvrir l’œil pour découvrir un peu de la culture locale
Il y a de nombreux autres sites archéologiques plus ou moins protégés, identifiés et ouverts au public dans le pays. Le plus connu par les Costaricains reste sans aucun doute le Monumento Nacional de Guayabo, près de Turrialba, et déclaré Patrimoine Mondial de l’Ingénierie selon la Société Américaine d’Ingénierie Civile pour son réseau complexe d’aqueducs. Mais vous en trouverez également dans le nord du pays et même dans certains sites sous-marins. Dans tous les cas, soyez respectueux de ce patrimoine et souvenez-vous qu’il est interdit au Costa Rica de prélever tout type de pièce archéologique sans permis, et encore plus de les sortir du pays.
De façon générale, le pays possède beaucoup plus de richesses culturelles que ce que l’on veut bien croire ou lire dans la plupart des guides touristiques ! Si vous gardez les yeux ouverts pendant votre séjour, vous ne manquerez pas de vous faire surprendre par une vieille maison, une église, un site archéologique ou encore quelques traditions artisanales et culinaires ! Si le pays attire pour sa nature exceptionnelle, c’est pour son patrimoine et la culture de ses habitants que l’on est charmé et que l’on y revient…
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