Véritable couloir biologique, le canton de Sarapiqui présente une faune et une flore assez exceptionnelle. La région dispose de plusieurs réserves naturelles connues pour leur grande biodiversité. Mais Sarapiqui, c’est aussi le rendez-vous des amoureux des sports d’aventure, entre rafting et tyroliennes, ainsi qu’un haut lieu d’agrotourisme (plantation de cacao, d’ananas, de coeur de palmier …). Bref, une étape incontournable de votre circuit au Costa Rica !
Sommaire :
- Sarapiqui : une biodiversité exceptionnelle
- Un peu d’histoire …
- Que faire à Sarapiqui
- Visiter une finca impliquée dans le tourisme communautaire
- Explorer les réserves naturelles de la région
- Visiter des plantations de cacao
- Découvrir une exploitation de cœur de palmier
- Admirer la faune noctambule lors d’un tour nocturne
- Faire un tour en bateau sur le fleuve Sarapiqui
- Faire le plein de sensation en rafting
- Mais aussi dans les environs …
Sarapiqui : une biodiversité exceptionnelle
Situé au nord du Costa Rica, juste en dessous du Nicaragua, le canton de Sarapiqui, bercé par le fleuve du même nom, est connu pour abriter de nombreuses espèces d’animaux et une grande végétation. On y recense pas moins de 3000 espèces de plantes différentes, 142 races de mammifères, 500 types de papillon et près de 450 espèces de fourmis.
Mais ce qui fascine le plus dans cette région verdoyante, c’est son incroyable diversité d’oiseaux. Près de 425 espèces d’oiseaux y sont présents, sur les 850 espèces que connait le pays. Un véritable paradis pour les ornithologues et photographes ! Parmi eux, on retrouve le splendide Aras Vert, malheureusement en voie d’extinction, le mythique Quetzal Resplendissant ou encore le curieux colibri.
Un peu d’histoire …
De par sa situation géographique, la région de Sarapiqui fut le théâtre de plusieurs épisodes clés dans l’histoire du Costa Rica. Avant l’arrivée des colons espagnols, le territoire de Sarapiqui fut habité en majeure partie par la tribu aborigène des Botos (dits aussi les « Votos »). Déjà à l’époque précolombienne, le fleuve Saraiqui (appelé Río Yori par les natifs à l’époque) était au centre de la vie locale. Les populations pouvaient ainsi se déplacer par voies fluviales et accéder au vaste Río San Juan, aujourd’hui situé au Costa Rica.
L’arrivée des Espagnols confirma le rôle stratégique de la région de Sarapiqui, faisant de la zone la première voie de communication entre le Costa Rica et l’Europe. Mais Sarapiqui, c’est aussi l’un des symboles de la souveraineté costaricienne. En 1856, la région fut le théâtre d’affrontements entre les troupes costariciennes et celles du flibustier américain Wiliam Walker, qui, après avoir conquis le Nicaragua, souhaitait étendre ses prétentions jusqu’au Costa Rica. C’était sans compter la ténacité des troupes costariciennes qui, au bout de deux batailles clés sur le sol de Sarapiqui, la bataille de Sardinal et celle de Trinidad, réussirent à repousser l’assaillant américain.
Que faire à Sarapiqui ?
Visiter une finca impliquée dans le tourisme communautaire
Outre sa biodiversité unique, Sarapiqui est réputée pour son offre agrotouristique. De passage dans la région, n’hésitez pas à visiter une finca (ferme) engagée dans l’agriculture organique. Plantations de cacao, d’ananas, de bananes ou encore de cœurs de palmiers, … De nombreux produits sont cultivés dans la région. Vous découvrirez tous les secrets de leur production et terminerez bien sûr par une délicieuse dégustation. La Finca Sura, par exemple, qui propose également une offre d’hébergement, se démarque par sa production d’ananas 100% bios. Croyez-nous, ce seront certainement les meilleurs que vous n’aurez jamais mangés !
Explorer les réserves naturelles de la région
Dire que Sarapiqui est une zone « verte » est un euphémisme ! La région possède plusieurs réserves naturelles parmi les plus riches du pays en matière de biodiversité. On vous les présente :
La Réserve Biologique La Selva
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Avec une superficie de près de 1600 ha composée à la fois de forêts primaires et de forêts secondaires, la Réserve Biologique La Selva est une des zones présentant le plus de diversité en termes de faune et flore. A elle seule, la réserve recense près de 460 espèces d’oiseaux, un véritable paradis pour les amateurs. C’est d’ailleurs devenu au fil des années un centre renommé à l’international dans le domaine de la recherche. 50 km de sentiers sont accessibles, abritant plus de 400 espèces d’arbres. N’hésitez pas à faire le chemin en compagnie d’un guide naturaliste pour être sûr de ne rien manquer. Si la marche, ce n’est pas trop votre truc, vous pouvez aussi opter pour une croisière sur le fleuve Sarapiqui.
La Reserva Biologica Tirimbina
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Située sur les rives du Río Sarapiqui, la Réserve Biologique Tirimbina s’étend sur près de 345 hectares, en pleine forêt tropical humide. Pour y accéder, vous devrez emprunter un pont suspendu assez impressionnant, de 262 m de longueur a 22 m d’altitude.
L’objectif de cette réserve, créée en 1995, est de protéger la forêt primaire, entendez par là une forêt vierge, jamais exploitée par l’homme. Un tiers de la réserve est accessible au public, par le biais de 9 km de sentiers. Plusieurs activités y sont proposées, comme des visites guidées de la réserve pour observer la faune et la flore en compagnie d’un guide naturaliste, des tours nocturnes à la recherche des nombreux animaux noctambules comme la grenouille ou le serpent ou encore un circuit chocolat où vous apprendrez tout de ses secrets de fabrication. A noter qu’il est aussi possible de loger directement dans la réserve.
Visiter des plantations de cacao
Amis gourmands, n’oubliez pas de faire une petite visite du côté des plantations de cacao lors de votre séjour à Sarapiqui. La région est en effet connue pour être l’un des hauts lieux de fabrication du chocolat au Costa Rica.
Tous les jours, de nombreuses finca de cacao accueillent les visiteurs. Parmi elles, citons la Réserve de Tirimbina justement, qui vous propose de découvrir la célèbre friandise sous toutes ses facettes, de la plantation à l’étape de la fermentation, pour clôturer par une dégustation. Vous apprendrez également tout le contexte culturel et historique du chocolat et comprendrez toute son importance dans l’agriculture locale. Ça donne faim, non ?
Découvrir une exploitation de cœur de palmier
Après le chocolat pour la mise en bouche, on passe à une denrée plutôt originale : le cœur de palmier, un incontournable de la région de Sarapiqui. De nombreuses fincas de la zone se sont en effet spécialisées dans la production du « palmito ». Si vous avez envie d’en découvrir tous les rouages, n’hésitez pas à visiter une exploitation.
Tenue par Maria et sa fille, la finca « Palmitour » vous invite le temps d’une heure à visiter une authentique plantation de cœur de palmier. Vous apprendrez tous les secrets du processus de production et savourez in fine un délicieux repas à base de Palmito. Ceviche de palmito, pain de palmito, crêpes à la farine de coeur de palmier, picadillo de palmito, pejibaye de saison (fruits des grands palmiers), … Les possibilités gourmandes sont multiples. Bonne dégustation !
Admirer la faune noctambule lors d’un tour nocturne
Saviez-vous que 80 % de la faune sauvage du Costa Rica s’activait pendant la nuit ? Une fois l’obscurité tombée, c’est tout un nouveau monde que nous découvrons au cœur de la forêt, et Sarapiqui ne fait pas exception ! Grâce à sa biodiversité assez exceptionnelle et ses nombreuses zones protégées, Sarapiqui est le lieu idéal pour partir à la rencontre de la faune nocturne, entre grenouilles, serpents, tarentules, paresseux ou kankajous.
De nouveau, on ne peut passer à côté de la Réserve de Tirimbina qui propose chaque soir, dès 19h, une balade nocturne au cœur de la forêt. Pendant deux heures, vous apprendrez auprès de votre guide naturaliste comment débusquer les plus beaux spécimens que la nature peut nous offrir.
Faire un tour en bateau sur le fleuve Sarapiqui
Naviguer sur les eaux du fleuve Sarapiqui, c’est avant tout une opportunité d’observer sous un angle inédit la faune et flore sauvage. Singes, crocodiles, caïmans, iguanes, paresseux, … De nombreux animaux sont à admirer sur les rives du mythique fleuve. Sans oublier la grande diversité d’oiseaux, permanents comme migrateurs, que vous croiserez durant votre balade. Un véritable safari sur l’eau !
Faire le plein de sensation en rafting
Le río Sarapiqui est réputé pour être un excellent spot de rafting, présentant certains rapides de force III et IV. Outre l’aspect sensation de l’expérience, vous en profiterez pour admirer les fabuleux paysages des zones protégées que vous traverserez, ainsi que les nombreux oiseaux qui y s’y réfugient. Bref, un moment de fun et de découverte à ne pas manquer lors de votre passage dans la région !
Dans le même style, il est possible aussi de faire du kayak ainsi que des descentes en rappel pour les plus téméraires. Un parcours tyrolienne composé de 12 câbles et allant jusqu’à 27 m de hauteur est également disponible au cœur de la Hacienda Pozo Azul. On vous y attend !
Mais aussi dans les environs …
Le Parc National Braulio Carrillo
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Situé entre San José et la côte Caraïbes, le Parc National Braulio Carrillo, du nom du 3ème président du Costa Rica, est le poumon vert de la capitale. Entre hautes montagnes, forêts pluvieuses, cascades et rivières, ce parc de presque 50 000 ha contient plus de la moitié des plantes du Costa Rica. On recense également près de 350 espèces d’oiseaux, dont le fameux Quetzal Resplendissant, le colibri, le toucan ou le perroquet. Le parc est divisé en deux secteurs : Le Quebrada González et le secteur du Volcan Barva, l’un des volcans éteints qui délimitent le parc et plus grand volcan du pays.
Dans le secteur Quebrada González, trois sentiers relativement courts vous permettront d’admirer une vue assez saisissante sur le paysage aux alentours. Côté Barva, vous pouvez vous embarquer sur 4 sentier différents : le Cacho de Venado (1h heure et demie), le Mirador Vara Blanca (50 minutes), le Cratère de la lagune du volcan (2h) et la Laguna Copey (3h). Dans tous les cas, équipez-vous, la météo est capricieuse. Et n’hésitez pas à demander au personnel de l’entrée du parc plu d’informations sur l’état des sentiers avant de vous lancer.
→ Horaires : tous les jours de 8h à 5h30
→ Prix : 12 dollars pour les non-résidents
La Reserva de Bosque Tropical de Selva Verde
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Explorez les 200 hectares de la fascinante réserve Selva Verde, refuge de nombreuses espèces d’animaux comme le singe, le mot-mot, le toucan ou la grenouille. L’appareil photo sera de sortie, c’est une certitude ! Mais le Selva Verde, c’est aussi un lodge tout confort enfoui en pleine forêt vierge, pour une expérience encore plus surprenante. Ils sont loin les bruits de la ville, ici, vous êtes réveillés au bruit des singes hurleurs et des oiseaux. Le lodge propose également des balades à cheval pour découvrir en toute décontraction la faune et flore de la réserve ainsi que des balades en canoë sur le fleuve.
La Réserve de Rara Avis
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Haut lieu de recherche depuis les années 80, la Réserve de Rara Avis (oiseau rare en espagnol) se situe juste à côté du Parc Nationial Braulio Carrillo et s’étend sur près de 420 hectares. Comme pour la Réserve Biologique Tirimbina, la Réserve de Rara Avis a pour objectif de sauvegarder la forêt primaire, par le biais de divers projets impliquant les agriculteurs du coin comme la collecte de graines, la mise en place de fermes à papillon, etc.
L’idée est aussi d’encourager l’écotourisme, d’où la création du Rara Avis Rainforest Lodge en 1983, l’un des tous premiers écolodge au monde ! Vous y parcourrez différents sentiers et contemplerez les fameux palmiers endémiques, nombreux dans la zone. Côté faune, vous observerez peut-être des fourmiliers, des serpents, des singes capucins, des grenouilles dendrobates et même des jaguars et pumas. Sans oublier les quelques 400 espèces d’oiseaux qui peuplent les arbres de la Réserve. La Réserve possède 8 magnifiques cascades, dont deux qui se prêtent parfaitement à une petite baignade. Des balades en cheval ou en tracteur sont aussi disponibles.
Le Refuge National de Vie Silvestre Caño Negro
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Considéré comme l’une des plus importantes réserves humides du Costa Rica, le Refuge National de Vie Silvestre Caño Negro rassemble près de 100 km2 de marécages, de lagons et de forêts, faisant de la zone l’un des passages obligés de nombreux oiseaux migrateurs. Jabirus, cormorans vigua, spatules roses, … Les oiseaux se multiplient, pour le plus grand bonheur des adeptes du birdwatching ! En saison sèche, vous pourrez observer également quelques crocodiles et caïmans se prélassant sur les rives. De nombreux tours proposent des balades en bateau guidée sur les marais où vous aurez une vue imprenable sur les animaux de la zone. On recommande !
→ Horaires : de 8h à 16h
→ Prix : 10 dollars pour les non-résidents
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4 Comments On Sarapiqui, le rendez-vous de la faune et la flore au Costa Rica
[…] et ses charrettes colorées. Vous pouvez aussi visiter des plantations d’ananas ou de café, à Sarapiqui ou dans la région […]
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