La côte Caraïbes du Costa Rica est l’un des petits coins de paradis du pays, que ce soit pour ses plages sauvages, ses forêts luxuriantes au bord de l’eau ou encore sa culture afro-caribéenne très prégnante. Mais la région des Caraïbes est également l’un des refuges de deux tribus indigènes encore présentes au Costa Rica : les Bribri et les Cabécars. Entre culture ancestrale, communion avec la nature et transmission des traditions, nous vous emmenons à la rencontre de deux tribus emblématiques des Caraïbes.
Sommaire :
Les peuples indigènes : 1,7 % de la population costaricienne
D’après un dernier recensement datant des années 2000, il y aurait au Costa Rica un peu moins de 64.000 indigènes, soit seulement 1,7 % de la population totale. Au total, on dénombre 8 tribus différentes dans le pays, descendants des Mayas et de groupes indigènes d’Amazonie. Depuis la Ley Indigena (Loi Indigène) signée en 1974, ils vivent sur leur territoire, bien souvent isolé, en toute autonomie. Aujourd’hui, on va s’intéresser plus particulièrement à deux ethnies aborigènes. Toutes d’eux sont présentes (entre autre) dans la région de la Côte Caraïbes du Costa Rica, à l’est du pays, à savoir les Bribri et les Cabécars.
La Communauté des Bribri
Il s’agit certainement de l’une des tribus indigènes les plus connues du pays. Cela est en partie dû aux quelques projets de tourisme solidaire qui se développent petit à petit dans la région. La communauté Bribri est répartie entre les provinces de Puntarenas et de Limon. Elle se localise au sein de 4 territoires : Salitre, Cabagra, Këköldi et surtout Talamanca Bribri, située non loin de la frontière avec le Panama. En tout, on en dénombre près de 11.000 Bribri au Costa Rica. On retrouve également quelques Bribri au Panama, le long de la frontière même s’ils sont beaucoup moins nombreux.
Les Bribri vivent en communauté dans des coins isolés du reste du pays. Ils sont entourés par une nature sauvage et luxuriante. Beaucoup de villages Bribri sont uniquement accessibles par rivière. Ils ont beau vivre en communauté, les Bribri accordent une importance toute particulière à leur indépendance. C’est pourquoi les maisons sont parfois espacées de plusieurs kilomètres.
Entre héritage culturel et modernité
Les Bribri vivent essentiellement de l’agriculture. La culture du cacao, des bananes plantains ou encore du maïs, ainsi que de l’élevage (cochons) leur permettent de vivre. Leurs rentrées d’argent sont en soi très faibles comparé à la moyenne du pays. Cependant, grâce à leurs cultures, ils peuvent se nourrir sans problème.
Bien que beaucoup se soient modernisés (vêtements occidentaux, apprentissage de l’espagnol, …), ils continuent à perpétuer leurs traditions et leur culture. Ils possèdent leur propre langage, le Bribri. Il continue d’être pratiqué, surtout par les plus anciens et est enseigné aux jeunes enfants. Comme la plupart des tribus indigènes, les Bribri ont un lien très fort avec la nature. Cette dernière tient une place particulièrement importante dans leur spiritualité.
La vénération du dieu Sibö
Les indiens Bribri croient au dieu Sibö, une divinité très présente dans la zone de Talamanca, aussi vénerée par d’autre tribus indigènes (comme les Cabécars). Selon la légende, Sibö aurait rompu une terrible malédiction rendant la terre infertile en semant des graines de maïs pendant la nuit et en créant ainsi les premiers peuples autochtones. Raison pour laquelle les « awapa » (chaman Bribri) effectuent leurs rituels et cérémonies toujours pendant la nuit.
Immersion au sein de la communauté Yorkin, la plus visible des tribus Bribri
Plusieurs initiatives de tourisme solidaire se sont développées au sein de la communauté bribri. L’objectif est double : d’un côté cela leur permet de partager aux voyageurs leurs pratiques et leurs traditions et d’un autre, cela permet de profiter d’une nouvelle source de revenu qui leur est reversé directement. C’est aussi surtout une manière pour les Bribri de sensibiliser les touristes au respect de l’environnement. L’une des communautés les plus ouvertes au tourisme solidaire est sans nul doute la communauté Yorkin, située comme son nom l’indique, non loin du fleuve Yorkin (le fleuve qui sépare le Costa Rica du Panama).
Pour y accéder, il faut d’abord rejoindre le village de Bambú (Bratsi en langue indigène) à travers des chemins de montagne un peu mouvementés (4×4 obligatoire). Sachez qu’il est déjà possible de séjourner directement dans le village Bratsi, dans un lodge pittoresque au coeur du territoire Bribri. Différentes excursions culturelles sont proposées par le Lodge pour en savoir un peu plus sur la tradition des Bribri. L’autre option est de rejoindre, par les eaux, le village Yorkin. Avec votre guide, vous remontez en pirogue le fleuve Yorkin, une balade d’une heure environ aux paysages exceptionnels ! À l’arrivée au village, vous aurez l’occasion de rester dormir sur place et d’être en parfaite immersion dans la tribu. La communauté Yorkin est l’une des rares communautés du pays à proposer des logement relativement confortables, avec électricité et lit à disposition, tout en préservant sa culture et son authenticité.
Une expérience de partage inoubliable
Pendant votre séjour, vous suivrez les différentes étapes du quotidien des Bribri, de la fabrication du cacao (une institution dans la région) à l’utilisation des arcs à flèches en passant par la confection d’artisanat ou l’apprentissage des plantes médicinales. Vous pourrez également prendre part à quelques magnifiques randonnées aux alentours du village et ainsi admirer les différentes rivières et cascades qui ponctuent la réserve. Entre ces différentes activités, vous dégusterez de délicieux repas traditionnels, concoctés avec les vivres cultivés sur place. Bref, une expérience de partage et de transmission tout simplement inoubliable !
Si une telle expérience vous intéresse, n’hésitez pas à nous contacter. En tant qu’agence de voyage locale, nous pouvons vous inclure dans votre séjour sur-mesure une expérience de tourisme solidaire au sein de la communauté Bribri.
Les Cabécars
La tribu des Cabécars est installée essentiellement dans le sud-est du pays, dans la province de Limon et dans la Cordillère de Talamanca. On en recense environ 14.000 répartis dans le pays, soit l’une des plus grandes populations indigènes du pays. Un peu plus isolés que les Bribri dans les montagnes, les Cabécars ont su préserver leur culture et leurs traditions. Ils possèdent d’ailleurs l’une des identités culturelles les plus marquées des groupes indigènes du Costa Rica.
Comme les bribri, les Cabécars vivent essentiellement de l’agriculture, de la chasse et de la pêche. Ils cultivent par exemple le café, le cacao et la banane. Bien que beaucoup connaissent l’espagnol, ils ont conservé leur propre dialecte : le Cabecar, qu’ils continuent à utiliser au quotidien aujourd’hui. Ils pratiquent également toujours le chamanisme. Le chaman (ou Zutkia en langue cabécar) joue un rôle majeur dans la communauté, étant à la fois guérisseur, prêtre, magicien et métaphysicien. Une tribu Cabecar compte une autre figure majeure : le Cacique, qui a la particularité d’être polygame, il est de coutume qu’il ait plusieurs épouses. Côté religion, les Cabécars vénèrent également le dieu Sibö, le créateur de l’humanité selon la légende.
Expédition dans les montagnes des Cabécars
Si les Cabécars sont, de par leur localisation et leur coutume, beaucoup plus isolés que les indiens Bribri, il est quand même possible de partager des moments à leur côté le temps d’une expédition au cœur des montagnes de Talamanca par le biais de quelques initiatives de tourisme solidaire. Avant d’arriver jusqu’à eux, vous devrez entreprendre une randonnée à travers une luxuriante forêt vierge et des courants d’eaux cristallines. L’occasion également de débusquer, grâce aux yeux affutés de votre guide local, quelques animaux sauvages et plantes étonnantes. Certains tours proposent des randonnées en cheval également. D’autres combinent des excursions kayak ou rafting sur le fleuve Pacuare et rencontre avec la communauté. Une fois arrivés au village, vous aurez peut-être, selon votre expérience, la chance d’échanger avec le Zutkia (chaman) de la tribu et de l’écouter vous transmettre ses connaissances ancestrales de la nature et les coutumes de sa communauté.
Attention, en comparaison avec les Bribri de la communauté Yorkin, les Cabécars du Costa Rica sont beaucoup moins habitués aux visiteurs extérieurs. Il est possible qu’ils soient un peu timides, voire renfermés à votre approche. Restez respectueux et demandez toujours l’autorisation avant de prendre une photo. Les Cabécars aiment en effet rester discrets et n’apprécient pas toujours d’être photographiés. Dans le même esprit, il est très mal vu de pénétrer sans l’autorisation du cacique dans les huttes. La figure du chef est prépondérante, il ne faudra donc pas omettre de le remercier après la visite. A la clé, une expérience inédite, qui ne vous laissera pas de marbre.
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