La protection de l’environnement étant au cœur des préoccupations aujourd’hui, le sujet des voitures électriques est devenu de plus en plus important, notamment au Costa Rica. En effet, de nombreux pays favorisent le développement et la mise en vente des véhicules électriques dans le but d’amortir leurs impacts sur l’environnement. Cependant, les voitures électriques sont-elles la solution ultime ?
Sommaire
- Histoire des voitures électriques
- Les voitures électriques au Costa Rica
- Mais qu’en est-il vraiment ?
- Un autotour au Costa Rica en voiture électrique : c’est possible ?
- Les voitures électriques : la solution ultime ?
Histoire des voitures électriques
C’est dans les années 1830 que le premier véhicule électrique a fait son apparition. En effet, le premier prototype a été élaboré en 1830 à partir d’une calèche. En 1834, Thomas Davenport, un Américain, conçoit le premier véhicule électrique, mais il s’agit davantage d’une locomotive. La toute première voiture électrique apparaît alors en 1852. Grâce à Gaston Planté, qui a innové la batterie rechargeable en 1859, et Camille Faure, qui l’a améliorée en 1881, les voitures électriques prennent un essor considérable. Cependant, à partir de 1920 jusqu’aux environs des années 1960, les voitures électriques vont être en déclin à cause de leur manque de rapidité et d’autonomie, et vont ainsi laisser place à la voiture thermique,
Lorsque l’environnement va devenir de plus en plus important, les voitures électriques vont refaire leur apparition, se présentant comme une source d’amélioration et de diminution de pollution. L’objectif est de réduire la pollution de l’air liée aux voitures, et ainsi construire des voitures plus écologiques. De plus, les voitures électriques seraient avantageuses étant donné le prix du pétrole qui fluctue. Les années 90 marquent de nombreux essaient en ce qui concerne les lancements des voitures électriques à travers le monde, mais sans succès.
La première voiture électrique dans le monde a été commercialisée en 2008, par Nissan. La marque Tesla va ensuite poursuivre sur cette voie et proposer des voitures électriques davantage performantes. À partir de 2010, l’ère des voitures électriques est lancée.
Les voitures électriques au Costa Rica
Le Costa Rica a la réputation d’être une destination verte, et cela s’explique notamment par le fait que depuis 2014, presque 100% de son électricité est produite à partir de sources renouvelables (hydraulique, panneaux photovoltaïques, éoliennes, géothermique). L’objectif est évidemment d’atteindre les 100%. Cependant, les véhicules des Costariciens fonctionnent aux combustibles fossiles. Le secteur du transport est responsable de la moitié des émissions du pays. De ce fait, l’objectif de l’ancien président Carlos Alvarado était, d’ici 2050, de décarboner complètement l’économie.
Le développement des voitures électriques au Costa Rica
Depuis 2018, le marché des véhicules électriques s’est développé davantage puisqu’ils sont désormais exonérés de taxes, et ce jusqu’en 2033. Le Costa Rica a également mis en place un réseau de recharge rapide, et c’est d’ailleurs l’un des plus étendus de l’Amérique latine. En revanche, étant donné l’exonération de taxes sur les voitures électriques, le pourcentage des recettes publiques diminue. L’objectif d’ici 2030 est donc de mettre en place une réforme fiscale verte pour pourrait compenser cet argent perdu, et cela s’inscrit notamment dans le projet de décarbonation.
Le but de l’Institut Costaricain d’Electricité (ICE) est que le Costa Rica passe à 40 000 voitures électriques dans les prochaines années à venir, tandis qu’en 2018, on en recensait que 600, et c’était déjà le double de 2017.
2021, une année marquante pour les voitures électriques au Costa Rica
En 2021, le nombre de véhicules électriques qui ont été acheté sur une année ont dépassé les 1 000, selon l’Association Costaricienne de Mobilité Électrique (ASOMOVE) et le Ministère de l’Environnement et de l’Énergie (MINAE), ce qui marque une étape importante. ASOMOVE est une association à but non lucratif qui a pour but de promouvoir la mobilité électrique au Costa Rica, afin de moins dépendre des énergies fossiles. Cette évolution en 2021 démontre l’intérêt croissant pour les voitures électriques au Costa Rica. En janvier 2022, on recensait 2 529 véhicules électriques dans le pays, ce qui est une bonne avancée pour le Costa Rica.
Pour retrouver toutes les bornes de charge du Costa Rica, vous pouvez consulter ce lien.
Mais qu’en est-il vraiment ?
L’intérêt des voitures électriques au Costa Rica
Au Costa Rica, lors d’embouteillages (qui sont fréquents, notamment dans la capitale), les voitures électriques n’ont pas besoin d’avoir le moteur en marche, contrairement aux voitures à combustion, ce qui en fait également des voitures silencieuses. De plus, le transport par énergie électrique est moins cher que l’essence. Il est également possible de recharger sa voiture chez soi, toute la nuit, sans aller dans une station essence. En ce qui concerne les distances, elles ne sont pas grandes au Costa Rica, ce qui signifie qu’il n’est pas forcément obligé de recharger la voiture lors de trajets. Et si c’est le cas, l’avantage est que le Costa Rica dispose de nombreuses recharges, dispersées dans tout le pays. Il s’agit aussi d’un pays très varié en termes de topographie, ce qui permet de recharger la voiture pendant les descentes.
Les voitures électriques sont aussi plus fiables en ce qui concerne l’usure. Contrairement à une voiture thermique, les pièces d’usure à changer sont moins nombreuses, comme le moteur, l’échappement, ou alors les freins, grâce au freinage régénératif. Cependant, le reste est similaire aux voitures thermiques. L’entretien de la batterie et du moteur électrique est également meilleur qu’un entretien d’une voiture thermique. Tout cela est avantageux puisque l’entretien devient alors plus économique.
Il y a également d’autres intérêts positifs liés à l’environnement. En effet, une voiture électrique a moins d’impact sur la santé publique ainsi que sur l’environnement. Effectivement, lorsqu’une voiture à combustion brûle un gallon d’essence, elle génère l’équivalent de 20 lbs de CO2, ce qui représente 6 à 9 tonnes par an. En revanche, une voiture électrique au Costa Rica ne génère pas d’émission de CO2, n’émet pas de polluants chimiques, ce qui permet de contribuer à la réduction de l’émission de gaz à effet de serre, ainsi qu’au respect de l’environnement.
Les risques et obstacles des voitures électriques au Costa Rica
Bien que les voitures électriques aient des avantages, il est important de notifier qu’elles n’ont cependant pas un impact zéro et pas d’inconvénients.
Premièrement, l’autonomie du véhicule électrique peut être un inconvénient puisqu’elle se situe entre 200 et 600km d’autonomie. Ensuite, le temps de recharge d’une voiture électrique en dehors de chez soi peut s’avérer être long, il faut compter environ 30min (sur une charge rapide) pour que la voiture soit suffisamment chargée pour repartir. Chez soi ou sur une charge lente, il faut compter environ 10h de recharge. Mais encore, le prix des voitures électriques étant élevé, il n’est pas possible pour tout Costaricain de s’en procurer une. En effet, une voiture électrique au Costa Rica coûte entre 30 000$ et 50 000$.
Dans un second temps, l’impact des véhicules électriques sur l’environnement va dépendre des matières premières utilisées pour créer la voiture, la fabrication des éléments, ou encore l’usage du véhicule par exemple.
Certes les véhicules électriques n’émettent pas de CO2, mais ils émettent plus de particules fines que les voitures thermiques. d’autre part, l’énergie demandée pour la production d’un véhicule électrique est supérieure à celle d’un véhicule thermique, et cette production émet plus de gaz à effet de serre. Cela s’explique notamment par la production de la batterie du véhicule électrique, qui a de forts impacts sur l’environnement. Elles contiennent des polluants qui peuvent être nocifs pour l’environnement ainsi que des métaux lourds. Qui plus est, la durée de vie d’une batterie est également à prendre en compte. S’il faut la changer, alors les émissions émises par sa production vont être davantage conséquences pour un véhicule. Enfin, la production des véhicules électriques a également des conséquences sur la pollution des eaux et des sols, dues à la production électronique et l’affinage et à l’extraction des métaux.
Un autotour au Costa Rica en voiture électrique : c’est possible ?
Visiter le Costa Rica en autotour est très fréquent, et c’est d’ailleurs l’une des spécialités d’Arawak Expérience. Mais est-il possible de visiter le pays en voiture électrique ?
Visiter le Costa Rica en voiture électrique est une bonne initiative pour protéger l’environnement et ainsi contribuer au tourisme vert. De nombreuses bornes de recharges sont mises à disposition dans le pays, ce qui permet d’éviter des problèmes de batterie. Pour un voyage de 1 200km avec 400km d’autonomie, il faudrait recharger la voiture 3 fois, ce qui est faisable. Que ce soit en charge rapide ou en charge lente pendant la nuit, la voiture peut être rechargée dès qu’il le faut.
En revanche, cela peut aussi s’avérer être complexe en fonction des lieux, puisqu’à certains endroits, les bornes de recharges mises à disposition ne sont pas nombreuses (comme aux alentours du volcan Arenal). Il faut également qu’elles soient disponibles dès qu’il y a la nécessité de recharger, ou qu’il y ait des bornes de recharge près des hôtels.
Faire un autotour en véhicule électrique au Costa Rica n’est alors pas infaisable, mais cela entraîne davantage de préparation. Enfin, les loueurs de véhicules devraient également se mettre à l’électrique, puisque pour l’instant, ce sont les voitures thermiques qui priment.
Les voitures électriques : la solution ultime ?
Pour conclure, le marché des voitures électriques au Costa Rica est en plein essor, et le nombre de vente de véhicules électriques ne fait qu’augmenter au fil des années. Cela s’explique par des objectifs liés à l’environnement. Néanmoins, il faut tout de même avoir conscience que les voitures électriques comprennent de nombreux avantages mais aussi des inconvénients. Elles sont aussi sources de pollution et d’impacts sur l’environnement. Ce ne sont donc pas la solution ultime en matière de protection de la biodiversité. Il est important de tous les facteurs en compte.
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