Si on vous dit Costa Rica, vous pensez automatiquement au doux climat, aux plages de sable fin, au soleil ou encore à la faune et flore luxuriante. Aujourd’hui, nous vous présentes 10 informations que vous ne connaissez sans doute pas sur le Costa Rica : de la guerre d’une journée jusqu’à la zone bleue en passant par la sainte patronne du pays, découvrez le Costa Rica sous un autre angle.
Sommaire :
II-La plus grande zone bleue au monde
IV-Un des parcs nationaux est une ancienne prison
V-Le 2 août, la commémoration de la sainte patronne du pays
VI-L’élimination de leur armée
VII-Cartago était la première capitale du pays
VIII-Le premier colon n’est pas Christophe Colomb
IX- Le café, le principal moteur économique du pays depuis le 18ème siècle
I-La guerre d’un jour
Nous sommes en 1856, entre le Costa Rica et le Nicaragua une tension est palpable, le Costa Rica alors indépendant depuis 35 ans sent qu’il va peut-être être envahi. Pour comprendre l’enjeu de la guerre d’un jour (également appelée bataille de Rivas), il faut connaitre le contexte géopolitique associé. Les États-Unis, au 19ème siècle sont régis par les flibustiers. L’un d’eux, William Walker arrive à la tête du pays. Il s’auto-proclame ensuite gouverneur du Nicaragua. Le président Costaricain de l’époque, sent que le pays, voisin du Nicaragua va sans doute l’envahir, pour gagner des terres. Il réussit alors à lever une armée constituée de volontaires costaricain et de militaires. La bataille de rivas qui oppose les Costaricains aux soldats de Walkers, se déroule le 11 avril 1856. Les hommes de Walkers sont alors, pour la majeure partie, cachés dans une maison, la Meson de Guerra. Pour parvenir à prendre le contrôle sur le conflit, il faut brûler cette maison pour ainsi réduire l’effectif de Walkers. Juan Santamaria, un jeune costaricain se porte volontaire. Il parvient, au péril de sa vie à embraser la maison. Grièvement blessé par les soldats américains, il succombera à ses blessures quelques minutes après. Il permit néanmoins au Costa Rica de gagner la bataille et de garder le contrôle de son pays.
Immédiatement érigé au rang de héros national, on le commémore tous les 11 avril. L’aéroport international de San José porte même son nom.
II-La plus grande zone bleue au monde
Le Costa Rica dispose de la plus grande zone bleue au monde. Une zone bleue, est une zone qui regroupe plusieurs centenaires dans le même périmètre. Au Costa Rica, on en dénombre 43 c’est le record mondial. Mais alors, qu’est-ce qui fait du pays la plus grande zone bleue ?Plusieurs raisons expliquent ce facteur. Parmi les nombreux facteurs qui constituent une zone bleue, il y a le fait d’avoir un objectif de vie quel qu’il soit, une nourriture de qualité ainsi que le fait d’entretenir une activité physique. La foi et le respect de la famille semblent également faire partie des conditions de longévité. La zone bleue du Costa Rica se trouve dans la péninsule du Guanacaste, à Nicoya.
III-Les devises du pays
Que vivan el trabajo y la paz! (Que vivent le travail et la paix). Cette phrase est la devise du pays. Comme toutes les devises elle porte les stigmates de l’histoire du pays. La paix, depuis 1948 est un élément central de la vie du pays. Les costaricains n’ont pas d’armée, et n’aiment pas le conflit quel qu’il soit. La partie sur le travail fait référence aux périodes où il était difficile de trouver un emploi et donc de subvenir aux besoins de sa famille. De cet épisode, s’est d’ailleurs détachée une loi importante au Costa Rica : seuls les ticos peuvent travailler dans le pays. Un autre slogan populaire est également partie intégrante du pays le fameux : pura vida ! (Traduit littéralement par pure vie). Ce slogan populaire rend hommage au style de vie des costaricains à leur tranquillité, à leur bonne humeur et à leur sens de la gentillesse.
IV-Un des parcs Nationaux est une ancienne prison
Les parcs nationaux sont une institution au Costa Rica. On en dénombre 27. S’ils sont tous des parcs au sens 1er du terme : des étendues vertes, avec dans certains cas des volcans, un est une exception. Située proche de Montezuma, l’île San Lucas, est l’exception. Devenu parc national en 2020, son histoire est plutôt singulière. Le site, isolé en pleine mer, à très tôt été une prison. Dès le 8ème siècle après J.C, et ce jusqu’à la fin de l’ère précolombienne, au 15ème siècle, on y enfermait des prisonniers en tout genre : politiques, voleurs ou encore criminels. La prison reprend du service en 1873, jusqu’en 1950 ou elle devient une colonie agricole pénale, puis elle se transforme en centre de réinsertion social jusqu’à sa fermeture, en 1991. Elle était appelée l’île du diable, car les conditions de détentions étaient misérables. En effet, dans les 7 cellules que comptait la prison, on pouvait entasser jusque 70 prisonniers.
Rares sont les lieux comme celui-ci à avoir traversé toutes les époques, sous de multiples aspects. De plus, aux alentours de l’ancienne prison, se trouve une faune et une flore qui valent le coup d’être vues.
Pour visiter l’île San Lucas vous devrez pendre un bateau depuis Puntarenas, environ 30 minutes de trajet. De nombreuses agence locales proposent des tours guidés, celle recommandé par le site du SINAC est Muelle turistico del ICT.
Le parc est ouvert tous les jours de 8h30 à 15h30, l’entrée coûte 12 dollars par personne. Vous devez le prendre en ligne sur le site du SINAC.
Voir cette publication sur Instagram
V-Le 2 août, la commémoration de la Sainte Patronne du pays
Le 2 août est férié au Costa Rica, pourquoi ? Tout simplement parce que c’est le jour de la commémoration de la vierge de San Angeles, la Sainte Patronne du pays.On la célèbre ainsi depuis 1635, jour ou une jeune fille, prénommée Juana Pereira, trouva dans la rue une statue de la vierge Marie. Elle l’emporta chez elle, la posa, et quelques heures plus tard, elle avait disparue pour réapparaitre exactement au même endroit, dans la rue ou elle l’avait trouvée. Ce mystère se reproduisit plusieurs fois avec plusieurs autres personnes.
Ce mystère a été associé à un miracle et à un signe de bonne fortune. On célèbre donc la vierge tous les ans le 2 août, date de la première disparition de la statue. Une procession est organisée depuis la basilique de Cartago. Elle représente la dévotion du peuple et apporte de la chance.
VI-L ’élimination de leur armée
L’élimination de l’armée Costaricaine intervient après la fin de la guerre civile. Ce conflit armé s’est déroulé du 12 mars au 4 avril 1948, représentant 44 jours de conflit et 2.000 morts. Le conflit intervient après l’élection présidentielle de février 1948, donnant alors la victoire au parti d‘Ulate Blanco alors opposé à celui du président en vigueur Calderon Guardia. C’est cet évènement qui déclenche le conflit. En rétablissant la paix, le pays s’est fait la promesse qu’aucun retour au conflit n’existerait. L’armée a donc été abolie, signe de paix très fort. A ce geste, est associé également la réhabilitation du bâtiment national de l’armée qui est devenu le musée National du pays.
Le musée national est ouvert de 8h30 à 16h30 du mardi au samedi, de 9h30 à 16h30 le dimanche. Il est fermé les lundis. Il coûte 11 dollars, 6 dollars pour les étudiants.
VII-Cartago était la première capitale du pays
Bien avant San José, Cartago à été la première capitale du Costa Rica, jusqu’en 1823. Erigée ainsi par l’empire colonial espagnol en 1564, il y a fait construire la basilique de Cartago, la toute première de la région. Malheureusement détruite au cours d’un incendie en 1910, elle sera reconstruite à l’identique, en 1924.Cartago devient ainsi sous occupation espagnole, le centre administratif, politique, religieux et culturel de la vallée centrale.
En 1823, un énorme séisme touche la ville et détruit une partie des infrastructures. C’est pour cette raison que la capitale est déplacée à San José. Cela permet également de rompre avec l’histoire coloniale du pays, en insufflant un renouveau dans la capitale.
La basilique Nuestra señora de los Angeles à Cartago est ouvert tous les jours de 6h à 19h00, son entrée y est gratuite. Un peu plus loin, vous retrouverez des ruines de la paroisse Santiago apostol qui sont des restes de l’incendies de 1910. Très bien conservées elles valent le détour, leur accès est également gratuit.
VIII-Le premier colon du Costa Rica n’est pas Christophe Colom
On associe souvent l’histoire coloniale du Costa Rica, et plus largement du continent Américain à Christophe Colomb, mais la réalité est un peu plus complexe. Gil Gonzales Davila, conquistador espagnol arrive au Costa Rica en 1522, soit 20 années après Christophe Colomb. Il emmène avec lui les premiers colons espagnols et espère y fonder une colonie durable. Hélas, le climat tropical, les maladies, la densité du pays compliquent les choses. Davila lui-même arrive malade à cause des conditions climatiques difficiles rencontrées sur la route (de gros orages et beaucoup de pluie).
Il parvient à établir la première ville du pays, Brusselas en 1524, qui constituera le premier acte fort de la colonisation.
Il rentre sur le continent Européen en 1525 à cause de nombreuses difficultés rencontrées : les colons décèdent petit à petit, les indigènes résistent à l’oppression et les provisions manquent. Il meurt en 1526, à Avila, en Espagne.
Il faudra attendre 1561, pour le pays soit définitivement colonisé.
IX-Le café, le principal moteur économique du pays depuis le 19ème siècle
Ce n’est une surprise pour personne, le Costa Rica est un des principaux fabricants et exportateurs de cafés au monde. Mais savez vous l’ampleur et la place qu’on prit le café dans le pays ?Le Costa Rica commence à développer économiquement la culture du café au 19ème siècle. La graine à besoin d’hauteur et d’un climat humide pour se développer, le Costa Rica est donc un endroit parfait pour le cultiver.
Même si la première graine de café arrive au Costa Rica en 1740, le café commence réellement à se cultiver en 1808. Au départ ce sont de petites exploitations, qui tendent de plus en plus à s’agrandir et à se diversifier. En 1821, on compte déjà 17.000 caféiers et des exportations dans le pays voisin, le Panama. Pour que la production de café à l’échelle du pays s’élargisse vite et bien, l’état prend toute une série de mesures : il distribue gratuitement des plants de café aux costaricains (1821), décrète que quelqu’un qui cultive plus de 5 ans du café sur une terre vierge peut se l’approprier (1830), et exempte les cultivateurs de café de la dime, l’impôt national sur les cultures.
En 1840, Braulio Carrillo alors chef du gouvernement, impose la première politique caféière du pays. Considéré comme l’or d’Amérique latine, il décrète que la zone de pavas, dans la vallée centrale, sera exclusivement dédiée à la production de café.
Toute ces mesures prises dans un laps de 10 ans, permettent au Costa Rica de devenir le principal producteur et exportateur de café d’Amérique centrale. Avec l’arrivée de l’industrialisation, la culture du café au Costa Rica ne cesse de s’étendre, pour arriver à l’industrie que nous connaissons aujourd’hui.
Vous pouvez visiter plusieurs fermes de cafés, nous vous en donnons 2 recommandations.
Dans la vallée centrale, le Britt coffee tour. Il est situé à Heredia, et propose des tours tous les jours : un à 9h00, un à 11h30 et le dernier à 15h15. Il vaut 30 dollars, 25 si vous êtes étudiants. Le tour dure 1h30, vous en saurez plus sur le café, de la plante jusqu’à la mise en sachet. Vous aurez l’opportunité durant le tour de goûter plusieurs variétés de café.
Dans la vallée centrale vous avez également le tour d’Aquaries, proche de Turrialba. Ils vous proposent plusieurs tours possibles, allant de 2h00 à une journée complète (7h00).
Le tour de découverte du café dure 2h00 et coûte 38 dollars par adulte. Le tour de 4h00 qui inclut une balade à cheval, dure 4h00 et coûte 60 dollars par adulte. Le tour à la journée coûte 100 dollars par adulte, en plus du tour de café, de la balade à cheval vous avez un tour pour observer des toucans.
Voir cette publication sur Instagram
X-Les statues de San José
En vous promenant dans San José, vous verrez sans doute des statues, en bronze ou en pierre qui n’ont, semble-t-il, rien à voir avec l’histoire du pays. Ces statues ont en fait été envoyées en cadeau au Costa Rica, première démocratie d’Amérique Latine, en signe de soutien à ce gouvernement. L’Allemagne à ainsi envoyé une statue de Beethoven, un fragment du mur de Berlin, le royaume uni une statue en bronze de John Lennon, les pays bas une statue d’Anne Franck… Au cours d’une déambulation vous pourrez en trouver bien d’autres dispatchées aux quatre coins de la ville. Ces cadeaux, en plus d’être de jolies œuvres décoratives expriment un symbole d’unité internationale et sont pour la plupart le reflet de l’Histoire du pays. Elles permettent à la fois de témoigner, de sensibiliser pour, dans certains cas ne pas reproduire.
Vous aurez donc découvert le Costa Rica sous un œil totalement nouveau. Il est important de découvrir les nuances d’un pays, ses faits historiques marquant et sa culture afin de mieux l’apprécier, de mieux apprécier sa culture et sa population.
Laisser un commentaire