Vous connaissez sans doute le Costa Rica, pour son célèbre mantra pura vida, ou sa faune et sa flore luxuriantes, mais connaissez-vous son histoire ? De sa colonisation à son indépendance, de la promulgation de la République à la création de ses parcs nationaux, nous vous racontons tout aujourd’hui.
Sommaire :
I- Le XVIème siècle : la colonisation par l’Espagne
II-Le XIXème siècle: l’indépendance du pays
III-Les années 40: La décennie bénie
- Les lois sociales de 1941
- La guerre civile
- L’abolition de l’armée
- L’éducation et l’université
- La santé au Costa Rica
IV-Les années 70-80: la fin du processus de paix et l’ouverture sur le tourisme
I-Le XVIème siècle: la colonisation par l’Espagne
II-Le XIXème siècle: l’indépendance du pays
Le XIXème siècle est marqué par l’indépendance de nombreuses colonies espagnoles et parmi elles : le Costa Rica. Le territoire traverse une crise : les récoltes sont mauvaises, les terres épuisées, et le territoire, isolé des autres colonies perd de son intérêt.
Le 15 septembre 1821, conjointement avec le Guatemala, le Honduras, le Salvador et le Nicaragua, le Costa Rica proclame son indépendance, le territoire intègre alors la République d’Amérique centrale. Il faudra néanmoins attendre 1823, pour que le Costa Rica devienne une république démocratique.
L’indépendance du Costa Rica a eut de particulier qu’elle a été proclamée par consensus. Pour signifier cette indépendance au peuple, une torche enflammée a traversé le pays. Tous les ans, en signe de commémoration, la torche refait le même trajet.
- 1906: La création du drapeau
En 1906, le drapeau, symbole de l’unification d’un pays apparait pour la première fois. Il est bleu, blanc, rouge avec des rayures horizontales, inspiré par celui de la France. Le blanc représente la paix, le rouge la lutte pour l’obtention de l’indépendance et le bleu la couleur du ciel.
III-Les années 40: la décennie bénie
Ces années sont clés dans l’histoire du pays car elles ont permis au Costa Rica de s’ouvrir au tourisme international et au tourisme vert. Cette volonté de conservation du patrimoine est illustrée avec la création du SINAC : le système national d’aires de conservation. Le SINAC a été crée pour répondre a deux besoins: celui de préserver la nature, mais également celui de préserver les lieux de recueillement des populations indigènes présentes au Costa Rica comme les Bribris.
En effet, les lieux naturels comme les parcs ou les forêts sont encore aujourd’hui le décor de leurs rites. A titre d’exemple, le parc Manuel Antonio, ferme trois fois par an aux mêmes dates pour permettre aux communautés locales y vivant d’accomplir leurs fêtes traditionnelles.
Tout ce processus de conservation du patrimoine a également permis au Costa Rica d’attirer énormément de visiteurs, désireux d’un retour à la nature. Le tourisme est donc, depuis quelques années, la première source de revenus du pays, dépassant l’agriculture.
Le processus de paix initié dans les années 1940 avec les réformes sociales arrive à son apogée en 1987 lorsque Oscar Arias Sanchez en reçoit le prix Nobel. Président du Costa Rica de 1986 à 1990, Il a unifié les ententes en instaurant un dialogue entre le Costa Rica et ses pays voisins: le Nicaragua, le Salvador et le Honduras, alors sous tensions politiques liées a la guerre froide. Il a également noué un dialogue fort avec son peuple en se rendant plusieurs fois à sa rencontre. Il a entre autre crée la fondation Arias, qui promeut la paix dans le monde.
Toutes ces dates clés ont façonné le Costa Rica. Bon nombre de ces dates ont un lien avec la paix, cette dernière est au cœur de la nation. Cette paix a permis des avancées sociales et politiques, faisant du Costa Rica un pays envié pour sa stabilité politique, et son ouverture touristique.
Bien que marquée par la guerre civile, les années 40 sont un tournant dans l’histoire des droits sociaux du pays. En effet, la loi sur les garanties sociales est votée en 1941. Elle permet l’acquisition d’un salaire minimum, la journée de 8h00 de travail, la création d’un système de sécurité sociale et de congés payés. Cette première loi précède toutes les autres réformes qui seront menées dans les années 40 : le droit de vote des femmes, le droit de grève ou encore la création de l’Université.
En 1949, dans la nouvelle constitution du pays il est indiqué « l’armée comme institution permanente est abolie ». L’abolition de l’armée est une des dates les plus importantes de l’histoire moderne du Costa Rica. En effet, elle redéfinit tout le contexte géopolitique du pays. Ne plus avoir d’armée, signifie certes ne plus pouvoir se défendre en cas de dangers, mais surtout l’absence de volonté d’envahir ou de déclarer la guerre aux pays voisins
Cela a donc contribué à l’amélioration des relations entre le Costa Rica et les autres pays d’Amérique Centrale.
Cette abolition intervient après les tensions politiques liées à la guerre civile, c’est donc un geste de paix très fort.
En guise de symbole de renoncement a l’armée, le bâtiment principal qui l’abritait est devenu le musée national du Costa Rica. Enfin, les coûts supposés de l’armée, ont permis au pays d’investir dans des infrastructures publiques : la santé, l’éducation, le développement d’un réseau d’eau national entres autres.
L’éducation joue un rôle important dans le pays. En effet, il y a des écoles publiques dont l’enseignement, particulièrement réputé pour sa qualité, dans tout le pays.
L’université du Costa Rica (UCR) elle aussi réputée tient un des plus prestigieux journaux du pays: le seminario universitario. La plume du journal est libre et qualitative, garante de la bonne santé de la démocratie du pays. Le pays possède également une université de la paix (UPEACE) qui attire, partout dans le monde, des personnes désireuses de se former sur des enjeux de diplomatie et de démocratie.
Le Costa Rica dispose du système de santé le plus performant d’Amérique Latine, le gouvernement investit chaque année, 9,3% du PIB dans la santé. La région de Nicoya constitue même une des zones bleues du monde (c’est-à-dire qu’elle concentre plusieurs centenaires) Le système est assez poussé: le pays dispose d’énormément de centres de santé (1 pour 10.000 habitants). Les vaccins sont tous gratuits et obligatoires, et le personnel de santé se déplace si besoin. Le pays à également un système de sécurité sociale.