Souvent loué et primé pour ses efforts dans la lutte contre le changement climatique, le Costa Rica jouit d’une forte réputation écologique. Mais certains grands défis restent encore à relever pour le pays d’Amérique Centrale. En première ligne : son utilisation jugée excessive des pesticides notamment dans ses plantations d’ananas. Qu’en est-il exactement ? Quelles sont les pistes d’amélioration ? On fait le point.
Sommaire
- Le Costa Rica, “champion” de l’écologie ?
- L’histoire de l’agriculture au Costa Rica
- Un problème multi-factoriel difficile à résoudre
- L’ananas extra sweet : l’ananas adapté à l’exportation
- Le problème de la monoculture
- Et l’Etat, il en pense quoi ?
- Des motifs d’espoir et de changement malgré tout
- Et après ?
Le Costa Rica, « champion » de l’écologie ?
A l’occasion du Sommet de l’ONU pour le climat organisé à New-York le 24 septembre 2019, le Costa Rica s’est vu honoré du prix de « Champion des Nations Unies pour la terre ». C’est une récompense à sa lutte contre le changement climatique. Ses efforts sont notables et aujourd’hui largement reconnus à l’international. Sa politique favorable au maintien des forêts et des écosystèmes et à sa capacité à produire une électricité verte fait référence de modèle. Et oui ! Pendant plus de 300 jours par an grâce à l’éolien, les barrages et la géothermie, le Costa Rica à produit sa propre électricité.
Ces efforts importants et indispensables dans le contexte actuel, permettent-il de qualifier le Costa Rica de « pays vert » ? Ou peut-on qualifier le pays de « pays écologique » ? En effet, les secteurs cités ci-dessus sont très performants écologiquement grâce à des actions politiques pertinentes. Cependant, l’agriculture fait partie des mauvais élèves. Elle noircie plus qu’elles ne verdis la réputation du pays. En effet, le Costa Rica est en fait le premier utilisateur de pesticides par hectare au monde. Cette surprenante nouvelle a fait l’objet de plusieurs articles. C’est notamment l’UCR (Universidad de Costa Rica), l’université la plus cotée du pays, qui en a publié un.
Article de l’UCR sur l’utilisation de pesticide au Costa Rica
Ce document indique que le Costa Rica utilise 18,2 kg de pesticides par hectare cultivé. A titre de comparaison, la moyenne au sein de l’Union Européenne est de 1,8 kg/ha. Celles aux Etats-Unis, pourtant régulièrement critiqués pour son manque de conscience écologique est de 2,5 kg/h. C’est donc 7 fois moins que le Costa Rica ! Même la Chine, pourtant peu avare en produits phytosanitaires, se classe en-dessous avec 17 kg/ha. Et ce alors que l’utilisation de pesticides au Costa Rica est en baisse. En 2010, l’utilisation était de 23 kg/ha cultivé.
L’histoire de l’agriculture au Costa Rica
Pour comprendre un peu mieux comment on en est arrivé là, remontons un peu en arrière. Depuis son indépendance, l’agriculture Costaricienne est tournée vers l’exportation. D’abord, l’exportation de café au 19ème siècle, et ensuite de la banane à partir de la fin des années 1800. Ces deux cultures, destinées respectivement au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, ont permis de créer des infrastructures nécessaires à l’acheminement des produits vers les ports du pays, notamment vers Limón, porte vers l’Atlantique.
La création du chemin de fer est d’ailleurs étroitement corrélée au développement de l’industrie bananière. En effet, la United Fruit Company, entreprise américaine, a accepté de financer ces chemins de fer. Une condition a été posée : pouvoir exploiter librement les terres adjacentes aux rails. Profitant d’une valeur marchande élevée et de la qualité reconnue du café, ainsi que de l’essor de la banane, cette période correspond à l’âge d’or du secteur agricole Costaricien.
Malheureusement, la crise de 1929 ainsi que les deux guerres mondiales, durant lesquelles l’Europe ferme ses portes aux importations, vont considérablement affecter le secteur primaire (et l’économie toute entière) jusqu’au point d’orgue en 1983 : la fermeture de la United Fruit Company. Le secteur perd alors une partie de son importance et doit se ré-inventer. Les cultures traditionnelles connaissant des difficultés. Le Costa Rica se retrouve obligé de se tourner vers des cultures exotiques. C’est ainsi que de grands terrains cultivés voient le jour. Le palmier africain (pour l’huile de palme), la canne à sucre, les fleurs ornementales ou encore l’ananas, vont être fortement produits.
Le 20ème siècle
En parallèle de cette diversification, entamée au début du 20ème siècle mais qui a connu un réel essor à partir des années 1970, le Costa Rica prend le tournant de l’agrochimie et multiplie sa consommation de pesticide. A l’instar de plusieurs pays, le Costa Rica va voir sa productivité agricole augmenter drastiquement. C’est grâce à l’impulsion des produits « exotiques ». Les exportations de café et de banane représentaient deux tiers des exportations de produits agricoles en 1998. Cette part tombe à moins de 50 % en 2014 et, comme un symbole, les exportations d’ananas ont dépassé celles de banane en 2018 (en valeur).
Cette diversification de la production est tournée désormais vers des fruits non-traditionnels. Ce dernier point et la hausse de la productivité, ne sont pas sans conséquence pour le pays. Premièrement sur le plan social. L’arrivée du modèle agro-industriel, notamment sous l’égide de la United Fruit Company à son époque, et par la suite d’autre multinationales, a poussé de nombreux paysans à quitter leurs exploitations. Cela a provoqué de nombreux mouvements sociaux. Ensuite, l’impact de l’utilisation des pesticides sur l’environnement et la santé des habitants. Cette problématique est aujourd’hui loin d’être négligeable. Elle brouille quelque peu l’image de pays vert que s’évertue à créer le Costa Rica.
La situation devient préoccupante. Une récente étude du FECON (Federación para la Conservación de la Naturaleza) a vue le jour. Elle a montré qu’un légume frais sur quatre produit au Costa Rica était contaminé aux pesticides à un niveau supérieur à ce que définit la loi. Au contraire, les produits importés seraient parmi les moins contaminés. Les habitants se retrouvent donc devant une situation ubuesque : vaut-il mieux privilégier des produits locaux consommant moins de transport mais potentiellement plus de pesticides ? Ou bien choisir des produits importés parfois de loin mais qui respectent, eux, les normes fixées par le pays en termes de résidus phytosanitaires ?
Un problème multi-factoriel difficile à résoudre
Mais alors, que se passe-t-il au Costa Rica ? Pourquoi une telle quantité de produits chimiques est-elle utilisée dans l’agriculture ?
Evidemment la réponse est complexe et trouve sa source dans plusieurs explications. La première est à chercher auprès des conditions climatiques. Malgré la diversité des climats qui le caractérisent, le Costa Rica est un pays globalement tropical. Chaleur et humidité sont donc très présentes. Or, ce type de climat est largement propice au développement des différents ravageurs. Les bactéries, insectes, champignons apparaissent et affectent les cultures.
Au contraire de l’Europe et de ses climats tempérés, le Costa Rica se retrouve donc bien obligé de « protéger » ses cultures. Il faut donc utiliser des traitements qui luttent contre ces espèces. Mais cette explication ne saurait nous satisfaire pleinement. Le pays justifie l’écart d’utilisation de produits chimiques entre le Costa Rica et les pays de l’hémisphère nord. Cependant, il ne justifie en rien l’écart entre le Costa Rica et ses pays voisins par exemple ! Ou encore avec les pays d’Asie du Sud-Est, pourtant soumis à des conditions similaires.
L’ananas extra sweet : l’ananas adapté à l’exportation
Pour trouver une explication plus convaincante, nous pouvons nous tourner vers la culture phare du Costa Rica : l’ananas. Comme évoqué plus haut, cette culture joue un rôle important pour le Costa Rica. Elle génère notamment un grand nombre d’emploi (32 000 emplois directs). Par ailleurs, elle représente également une source importante de recettes grâce à son exportation.
Malheureusement, pour satisfaire la demande de clients exigeants en dehors de leurs frontières, les entreprises qui gèrent la production d’ananas ont adopté une variété d’ananas spécifique : l’extra sweet. Créée par une multinationale américaine, cette variété d’ananas est particulièrement résistante au transport. Aucun souci n’est rencontré lors de la traverser de l’Atlantique durant 15 jours pour arriver en Europe. Surtout, l’extra sweet possède, comme son nom l’indique, une teneur en sucre élevée. Et cela plait particulièrement aux consommateurs nord-américains et européens.
Rien de choquant jusqu’ici. Cependant, cette variété, par sa teneur importante en sucre, attire de nombreux ravageurs, notamment un : la cochenille. Il s’agit d’un petit insecte qui se fixe dans l’ananas. Ensuite, il s’en nourrit en y absorbant sa sève. Or, il est évidemment impensable d’envoyer à l‘export des ananas qui contiennent ce parasite.
En conséquence, l’utilisation de pesticides est de rigueur, notamment de la part des grands propriétaires, qui ne lésinent pas sur les moyens. Cette pratique semble légale et est faite en adéquation avec les normes internationales. Bon… les contrôles sont douteux…. surtout en attestent les récentes affaires de produits labellisés bio en Amérique latine. Ils ont été contrôlés positif à de nombreux traitements à leur arrivée en Europe. Cette pratique explique néanmoins pourquoi le Costa Rica a besoin de tant de pesticides. Son principal produit d’exportation en est un consommateur assidu.
La loi du Costa Rica sur les produits agricoles
En plus de cela, il semblerait que la législation costaricienne soit relativement accommodante sur le choix des produits qui peuvent entrer sur le territoire. Le bromacil, principe actif de divers herbicides reste fréquemment utilisé dans les plantations d’ananas au Costa Rica. Ce produit est d’ailleurs interdit en Union Européenne pour ses effets néfastes sur la santé et l’environnement. On a d’ailleurs retrouvé la présence de résidus dans l’eau de la région de Limón, sur la côte Caraïbe. Et le bromacil fait malheureusement partie d’une liste plus longue de produits utilisés au Costa Rica. Cela malgré qu’ils soient interdits dans d’autres pays (notamment la France voire l’Union Européenne toute entière dans certains cas).
Entre autres substances néfastes, l’oxamyl, pourtant classé par l’OMS comme extrêmement toxique et mortel si inhalé, est lui aussi autorisé et régulièrement utilisé, comme le diuron (tous les produits à base de diuron ont été interdits en France).
Le problème de la monoculture
Cette utilisation des pesticides s’ajoute à une autre tendance, très fréquente au Costa Rica, notamment concernant la culture de l’ananas : la monoculture. La monoculture consiste à semer une même culture indéfiniment, sans alternance avec une culture différente. Cette pratique, très commune en Amérique latine notamment (connue via le soja au Brésil), est extrêmement néfaste pour plusieurs raisons. En premier lieu, comme c’est toujours la même culture qui est installée, il est impossible pour le sol de se « recharger en nutriments ».
En effet, les rotations de culture (par exemple soja puis blé puis seigle) permettent, par la diversité des besoins des plantes et leur mode de captation de nutriments (via l’air et le sol), de recharger le sol en différents nutriments. Cette pratique est largement bénéfique car elle permet de limiter l’utilisation d’engrais (source de nutriments) dans les champs, et donc réduit les risques de lessivage des résidus dans les cours d’eau. Au contraire, en monoculture, les sols ne cessent de s’appauvrir. On compense alors cet appauvrissement par des doses de plus en plus importantes d’engrais au fil des mois, ce qui a pour effet de rendre les terres infertiles à moyen/long-terme.
Agricultures & produits agrochimiques
L’autre souci de la monoculture est que les mêmes produits agrochimiques vont être utilisés en permanence. Dans le cas de l’ananas pré-cité, les pesticides utilisés sont les mêmes, ce qui induit des résistances chez les organismes visés. Ces résistances sont problématiques car à long-terme, elles peuvent provoquer la propagation d’espèces néfastes pour les cultures et les ravager. A l’inverse, dans le cas où aucune résistance ne vient à apparaître, l’usage prolongé de pesticides identiques au fil du temps provoque l’éradication pure et simple des espèces en présence. Ceci est dramatique pour les vers de terre, véritables architectes du sol sans qui la terre serait tassée et imperméable. Une terre imperméable signifie que l’eau ne s’y écoule plus, reste donc en surface, provoquant deux problèmes :
- D’une part, le ruissellement de l’eau et de toutes les substances qui la composent (entre autres les produits agrochimiques) directement vers le cours d’eau le plus proche, ou bien vers la parcelle non tassée la plus proche, provoquant ainsi la contamination potentielle de nouveaux espaces
- D’autre part, si l’eau ne peut plus s’infiltrer dans le sol et accéder aux racines, la plante perd l’accès à l’eau et risque de mourir
Et l’Etat, il en pense quoi ?
En lisant tout ça, nous pouvons nous demander : qu’en pense et que fait l’Etat, tant salué pour son engagement écologique ? Comment ces faits, pourtant documentés via des études faites dans des instituts aussi bien nationaux qu’internationaux, peuvent-ils se dérouler sous les yeux de notre champion de l’écologie mondiale ?
Le souci vient peut-être en partie du gouvernement lui-même. Il n’est pas ici question de prendre parti pour ou contre l’usage de pesticides. Comme dit plus haut, les conditions tropicales et les cultures choisies rendent nécessaires l’utilisation de produits chimiques. La question se situe au niveau de l’excès de consommation de ces produits, et donc de la régulation et des contrôles mis en place par l’Etat pour contrer ce phénomène. Si la loi semble engagée en faveur de l’environnement, les autorités sont en fait plutôt permissives sur le sujet des intrants agricoles. Ainsi, non content d’être le pays qui consomme le plus de pesticides par hectare, le Costa Rica est aussi le pays qui accorde l’autorisation du plus grand nombre de produits agrochimiques sur son territoire !
Le contrôle de pesticides
Outre cette facilité pour les entreprises à pénétrer le marché, les contrôles sont trop peu fréquents au niveau des exploitations, laissant trop de liberté aux entreprises dans l’utilisation des produits phytosanitaires, et donc, dans certains cas, l’utilisation de produits en surdosage.
On se retrouve donc dans une situation où pléthore de produits phytosanitaires se retrouvent à disposition des industriels, sans réel contrôle de l’Etat et avec des employés souvent mal formés. Dans ces conditions, il semble désormais évident qu’une consommation excessive de produits phytosanitaires ait lieu dans le pays.
Des motifs d’espoir et de changement malgré tout
Malgré tout, le tableau n’est pas entièrement noir. L’étude du FECON, évoquée plus haut, montre aussi que 37 % des fruits et légumes étudiés présentent un taux de pesticides indétectable. Cela signifie qu’ils sont présents en très très faible quantité. En outre, la société civile commence à se réveiller. Localement d’abord, avec des agriculteurs conscients de l’impact de certaines entreprises sur leur environnement. En décembre 2019 par exemple, le projet d’implanter 500 ha de monoculture d’ananas dans la région de Sierpe a été avorté. Cela, sous la pression des contestations.
Certains paysans, qui possèdent encore quelques terres sur lesquelles cultiver, ont adopté des méthodes de production respectueuses des lois. Internationalement ensuite, la prise de conscience commence aussi à émerger. Les touristes n’étant pas dupes devant ces étendues d’ananas. Ils ne sont aussi ni sourds devant les rapports des ONG et universités qui dénoncent ces pratiques. Aujourd’hui, 3 % de la production d’ananas se fait en suivant un cahier des charges bio. Si cette proportion est pour le moment faible, elle est néanmoins la preuve que des alternatives peuvent exister !
Initiatives :
Pour répondre à cette demande grandissante de la part de clients mieux informés, des initiatives ont pris forme. Par exemple, la Feria Verde à San José. Il s’agit d’un marché de produits 100 % labellisés bio et destinés à la population locale. Même à l’exportation, où certains labels de qualité ont été instaurés, notamment pour l’Europe avec les bananes. Les entreprises ont tendance à réguler leur utilisation pour correspondre avec les cahiers des charges des pays importateurs.
Globalement, on ne peut nier les efforts et la prise de conscience du gouvernement par rapport aux enjeux climatiques. En 2015, le secteur du café au Costa Rica, à lui seul responsable de 9 % des émissions de carbone du pays. C’est le premier au monde à s’engager dans le programme NAMA (Actions de Mitigation Nationalement Appropriées). Il consiste à « verdir » le secteur grâce à la recherche d’intrants moins polluants et de méthodes de culture plus adaptées.
La Finca Sura, un exemple d’exploitation organique
Situé au coeur du couloir biologique de Sarapiqui, la Finca Sura est une ferme où il est possible de loger le temps d’une étape. Derrière ce domaine se cache une famille de paysans, du grand-père à la nièce, qui ensemble s’engage à produire une agriculture biologique. Ananas, caña, vanille, curcuma, poivre, cannelle, … L’exploitation est vaste et variée, garanti sans produits chimiques ajoutés bien évidemment ! Croyez-nous, vous y dégusterez certainement les meilleurs ananas de votre vie ! La cuisine est délicieuse et la famille, d’une gentillesse infinie. Mention spéciale aussi pour le domaine, petit havre de paix et de tranquillité troublé simplement par les chants des multiples oiseaux qui y ont élus domicile. Preuve que la polyculture 100% organique au Costa Rica, c’est possible, et c’est délicieux !
Et après ?
Le défi pour le pays se situe désormais dans l’application de ces nombreux programmes et lois. Car s’il est « facile » de faire des effets d’annonces, le suivi des objectifs annoncés via l’application de diverses mesures est pour le moment ce qui a freiné le Costa Rica dans ses ambitions.
En ce qui concerne l’agriculture et les pesticides, la multiplicité des options qui s’offre au Costa Rica n’a d’égale que la complexité qui caractérise leur mise en place. A l’instar de la majorité des pays du monde, le modèle productiviste basé sur la chimie y est dominant et la transition vers un modèle plus vertueux et durable devient nécessaire. Or, la complexité du contexte actuel et les différents enjeux politiques et économiques ne rend pas ces changements faciles. Une chose est sûre, la monoculture d’ananas, qui rend infertile les sols à cause de l’utilisation de nombreux pesticides (jusqu’à 50 molécules différentes peuvent être utilisés), pollue les eaux voisines et affecte la santé des travailleurs n’est pas durable et nuira, à terme, à la réputation du Costa Rica.
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Comment On La question des pesticides au Costa Rica
Gillou
Allez !!!!! allez !!!! Le Costa Rica !!!!! Ils ne peuvent donner l’image d’un pays exemplaire dans le domaine de l’environnement avec autant de pesticides consommés. Allez !!! allez !!!! Courage à eux , à leurs beaux , très très beaux progets pour protéger notre environnement et donc la biodiversité et donc le vivant et donc nous les humains et donc moi 😁