Située à plus de 500 kilomètres des côtes du Costa Rica, en plein cœur de l’océan Pacifique, l’Isla del Coco est bien plus qu’un simple bout de terre isolé. Ce petit territoire volcanique de 24 km² fascine autant par son histoire légendaire, peuplée de pirates et de trésors cachés, que par sa biodiversité exceptionnelle. Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO et strictement protégée, elle attire aujourd’hui plongeurs expérimentés, scientifiques et curieux en quête d’aventure. Plongée au cœur d’un joyau naturel unique en son genre.
Sommaire :
Tourisme, réglementations et accès
Les menaces de l’Isla del Coco
Un peu d’histoire
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Histoire de l’Isla del coco
L’isla del coco est une île de 24km2, située à 550 km au sud-ouest des côtes pacifiques costaricaines. Le climat y est humide et les précipitations y sont nombreuses, il pleut en effet 7.000 millimètres par an. L’île située, dans l’océan pacifique, au large de Puntarenas à d’abord été le repère de boucaniers au 16ème siècle, puis de pirates. Son aspect isolé en pleine mer ainsi que sa difficulté d’accès était alors idéale pour cacher les restes de pillages. C’est également son abondance d’eau douce, de poissons et de noix de coco qui en fait un lieu attrayant.
Plusieurs trésors y auraient été enterrés, dont les plus célèbres sont les trésors des capitaines Benito Bonito en 1820 et de Bennett Graham en 1818. Plusieurs tentatives ont été menées afin de retrouver les butins : toutes se sont soldées par un échec. Déclarée patrimoine costaricain en 1869, l’île a avant cela été l’objet de nombreuses expéditions entre 1795 et 1932.
L’îsla del coco est nationalisée en 1978, devenant alors une des plus grandes réserves biologiques inhabitée d’Amérique centrale.
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Anecdotes et diversité
Particulièrement jolie, elle sert régulièrement d’images d’illustrations pour les reportages de national geographic et est l’île qui à inspiré le célèbre film Jurassic Park. Toutefois, même si elle y est associée le tournage n’y a néanmoins pas eu lieu. Enfin, elle à également servie de repère a Louis Stevenson pour son histoire « Treasure Island » bien qu’il ne s’y soit jamais rendu.
Elle est connue pour sa grande diversité marine. En effet, des requins marteaux, des requins baleines, des raies manta ou encore une grande variété de tortues y ont élu domicile. Sa faune terrestre est également à signaler : on peut y voir une grande variété d’oiseaux, dont certains sont endémique comme le coucou de coco.
Elle est entrée au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1997, et est une zone marine protégée.
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Tourisme, réglementation et accès
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Tourisme
Pour se rendre à L’isla del coco il n’y a pas beaucoup d’alternatives possibles. Vous ne pouvez y accéder qu’en bateau, le plus souvent depuis Puntarenas. Le trajet dure au minimum 36h00, parfois jusque 48h00 si la mer est agitée. Il n’y a pas d’aérodrome, pas de routes, pas d’hôtel ni de centre de secours sur l’île. La plupart des touristes désireux de se rendre à Isla del Coco dorment et mangent dans le bateau qui les y emmène.
Les deux plus beaux endroits de l’île sont Bahia Wafer et Bahia Chatam, ce sont également des spots de plongées très reconnus. Notez néanmoins que pour y plonger il faut que vous soyez un plongeur déjà expérimenté.Les plongeurs y voient une grande diversité de poissons, coraux et animaux marins. Comme l’accès à l’île est très réglementé, la faune et la flore n’est pas impactée par les touristes. Il est également possible de randonner sur l’île si vous êtes accompagnés d’un guide. Ce dernier vous expliquera tout ce qu’il sait sur la faune et la flore locale.
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La meilleure période pour vous y rendre reste de décembre à avril, durant la saison sèche. La mer y sera moins agitée et vous aurez moins de risques d’intempéries. La visibilité marine y est également meilleure en haute saison.
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Accès et règlementation
Vous ne pouvez également y rentrer que si vous disposez d’une autorisation du parc, le nombre de voyageurs y est limité. Le voyage est également assez couteux, prévoyez entre 5.000 et 6.000 pour vous rendre à Isla del Coco.
Il vous faudra impérativement vous munir d’une trousse de secours, d’un téléphone satellite pour les urgences (il n’y a pas de réseau sur l’île). Il vous faudra aussi un anti moustique non nocif pour l’environnement, de chaussures de randonnée. Enfin, un vêtement de pluie (même en haute saison le climat est humide, vous n’êtes pas à l’abri d’avoir froid ou d’une petite pluie), et une crème solaire. Du à la longueur du voyage, les expéditions durent en général 4 à 10 jours.
Le respect strict de l’environnement est exigé : n’emportez ni bouteille en plastique, ni nourriture avec vous. Il est également interdit de ramener du sable, des coquillages ou encore des plantes de l’île. Toute tentative sera sanctionnée par une amende.
Avant de vous rendre à Isla del Coco, il vous faudra remplir un formulaire avec vos données personnelles : numéro de passeport, nom, prénom… Comme vous ne pouvez pas y accéder seuls, ces informations sont à donner à la compagnie avec laquelle vous partez. Le formulaire est sur le site du SINAC . Il n’y a pas d’autre manière que de contacter un compagnie touristique pour vous y rendre. Une des plus populaire est Aggressor Adventures.
Les bateaux partent de Puntarenas, pour vous y rendre depuis San José, nous vous conseillons de prendre un shuttle (ceux interbus sont très bien), c’est un transport privé qui vous emmènera jusqu’à Puntarenas. Vous pouvez également louer une voiture.
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Menaces et préservations de l’île del Coco
Bien que protégée, l’île est néanmoins sujette à plusieurs menaces. La première est due au changement climatique. Avec la fonte des glaciers, et l’acidification des océans, certaines espèces marines meurent ou migrent. Elle est également sujette au braconnage marin. Comme la diversité des espèces présentes y est recensée, ces derniers savent exactement quels animaux braconner, notamment des requins. Pour pallier à cela, la vigilance autour de l’île s’est accrue. Le Costa Rica en accord avec le Panama et l’Equateur, à élargi le corridor biologique autour de l’île. C’est la zone protégée dans laquelle la pêche est interdite. Les fouilles et l’exploitation de l’île est également interdite.
En 2002, elle est classée patrimoine historique et culturel.
En 2018, le blue Marine Institute, la référence comme faisant partie des parcs bleus internationaux. Les parcs bleus, sont des aires protégées validées par des comités scientifiques.
Depuis 1996, être référencé parc bleu est à la fois un prestige, mais une manière de conserver les lieux importants pour la biodiversité. Reconnue mondialement, cette classification permet également de médiatiser les parcs bleus et de leur apporter ainsi du crédit. Cela leur apporte aussi de la reconnaissance ou encore de la visibilité. Pour être élu parc bleu, un lieu se doit entre autre d’être gouverné de manière éthique et durable. Il doit aussi être fortement protégé des activités nuisibles (ici le braconnage).
En 2022, l’endroit a été classé parc biologique de requins.
L’isla del Coco et la science
Cette île volcanique, est un précieux endroit pour les chercheurs : sa biodiversité a souvent fait l’objet d’études. Des bases satellites s’y sont parfois installées pour y faire des études. La UCR (université du Costa Rica), a également mené des recherches en biologie marine.
Les études se sont centrées sur la qualités des planctons, l’eau douce qui la compose ou encore la biodiversité et les espèces qui l’entourent.
L’Isla del Coco est un véritable trésor, à la fois historique, naturel et scientifique. Son isolement, qui en faisait autrefois un repaire idéal pour les pirates, contribue aujourd’hui à préserver une biodiversité rare et fragile. Destination de rêve pour les amoureux de nature sauvage, elle impose toutefois des conditions strictes pour garantir sa préservation. Dans un monde de plus en plus menacé par le dérèglement climatique et les activités humaines, l’Isla del Coco nous rappelle à quel point il est essentiel de protéger ces sanctuaires naturels, véritables laboratoires vivants pour les générations futures.
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